Un DPE plus contraignant ?
Quels sont les changements applicables au DPE ?
Les règles en termes de DPE vont être modifiées. En effet, c’est Emmanuelle Wargon, la ministre chargée du logement qui l’a annoncé.
Le DPE voit le jour en 2006 et il est obligatoire pour une location ou une vente. Dorénavant, en plus de constater la consommation en kWh, nous allons aussi regarder l’empreinte carbone avec le CO². De plus, le propriétaire devra également vous fournir, en fonction des deux critères précédents, une fourchette de ce que votre facture peut représenter en un an. On y compte la consommation énergétique liée au chauffage, à l’utilisation de l’électricité, etc..
Si aujourd’hui le DPE n’est pas vraiment contraignant, car c’est finalement une photographie de la consommation du bien, et par la suite, il n’est pas nécessaire d’entreprendre des travaux.
Qu’adviendra-t-il du DPE lorsque la loi climat et résilience entrera en vigueur ?
La loi climat et résilience, qui reprend des éléments de la loi ELAN de 2018, va rendre le DPE un peu plus impactant afin de lutter contre les passoires thermiques. Les passoires thermiques sont les biens constatés comme trop énergivore. Ainsi, tous les logements classés F ou G, ne pourront plus être louable, à moins de les remettre en état.
De ce fait :
- Une partie des logements notés G seront interdits à la location dès 2023
- Ceux notés F et G (représentant 4.8 millions des biens) seront interdits à la location en 2028 et des travaux s’imposeront pour les propriétaires
La volonté de l’état est de rendre plus vert le parc de logement, moins gourmand en énergie. Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter la norme RE2020, reprenant les actions qui sont ou vont être mis en place.
Quels sont les conséquences de la norme RE2020 ?
Les nouvelles normes et travaux mis en place vont évidemment avoir une contrepartie financière. En effet, tout cela coûte de l’argent et le DPE sera alors plus cher.
Parce qu’à court termes, des logements plus verts, ce seront des logements plus chers, cette transition écologique va avoir un impact sur le pouvoir d’achat.
D’un autre côté, il faut savoir qu’un appartement, à caractéristiques équivalentes (ancienneté, superficie…), s’il est classé F ou G, son prix de vente sera minoré de 13% par rapport à celui d’un bien classé A ou B et pour une maison énergivore, sa décote peut atteindre jusqu’à -17%.
En somme, c’est donc une véritable lutte que mène l’état contre ces passoires énergétiques, et même si à court terme, cela va avoir un coût. À long terme, cela aura un impact plus que positif pour l’environnement, mais également pour les factures d’énergies des Français.